Melik Ohanian

Cadence Modulaire – 2010

Hôpital Saint-Antoine, Paris 12e

Oeuvre réalisée par Melik Ohanian pour l’hôpital Saint-Antoine, dans le cadre d’un partenariat entre la Fondation de France-action “Nouveaux commanditaires”, le ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale de la création artistique / Direction régionale des affaires culturelles d’Ile de France au titre de la Commande publique, et l’AP-HP.

Médiation: association 3CA.

La commande 

Dans le cadre de la construction du nouveau bâtiment Urgences- Policlinique- Réanimation (UPR), des membres du personnel de l’hôpital Saint-Antoine ont souhaité mettre en place une commande. Pour ce lieu central et sensible, très fréquenté et ouvert 24h sur 24, une attention particulière a été portée à la qualité spatiale, visuelle et sonore des bâtiments. L’aménagement des espaces et leur dimension ont été pensés pour favoriser une prise en charge optimale des patients et des conditions de travail de qualité. Dans ce contexte, un cahier des charges de la commande a été élaboré et c’est une œuvre à la fois présente et discrète, non autoritaire, qui concerne autant les personnels que les patients, qui a été souhaitée.

L’œuvre

L’artiste Melik Ohanian a proposé une série de modules animés à suspendre au plafond dans les lieux de circulation. En consultation avec le personnel de l’hôpital, l’artiste a élaboré une étude des déplacements et parcours du personnel et des patients afin de déterminer le nombre de modules et leur implantation définitive.
Le module, en inox poli miroir et plexiglas blanc, est composé de deux formes géométriques simples et figure le croisement de deux parallélépipèdes rectangles. Sa forme reprend la structure géométrique de l’architecture du bâtiment UPR. La co-mutation lente des modules crée un paysage spécifique détaché du rythme médical du service.

« L’oeuvre de Melik Ohanian à l’hôpital Saint-Antoine marque son a/position en de fondant dans le blanc des murs, dans le carrelage des sols, dans les yeux des patients. Et si seul le battement suave de ces lumières trahit la présence de ces modules et indique les flux constants dans ces lieux de passage, ce n’est que pour mieux disparaître dans un espace où se cristallisent le besoin, l’aide, l’espoir, le drame et la rémission, le tragique et la guérisson, en somme, la vie. »

Mathieu Copeland.

L’artiste

Melik Ohanian, né en France en 1969, vit et travaille entre Paris et New York.
Son travail s’entend en terme de territoires physiques et conceptuels dont le point central serait la notion de temps. Nourrie de recherches, de méthodes scientifiques et de philosophie, son oeuvre se développe au travers d’une multiplicité de médiums. Les dispositifs réalisés interrogent les modes de représentation de l’exposition et dépassent les cadres habituels de l’image dans ses dimensions spatiales et temporelles (photographie, film, vidéo etc.). Les projets de l’artiste sont spécifiques à leurs contextes de production et d’exposition tout en s’interrogeant l’un l’autre.

Melik Ohanian  : http://melikohanian.com/